Mamoudou Nagnalen Barry ministre de l’agriculture et de l’élevage était parmi les 4 ministres qui ont défendu le budget de leur département au Conseil national de la Transition ce jeudi 22 décembre 2022 prévue dans la loi de finances initiale 2022.

Le patron du département de l’agriculture s’est dit  engagé à réussir la vision de développement agricole de la Guinée intitulée : « Guinée Puissance agricole émergente en 2025, avec un mode de production économiquement et socialement viable ».

Le secteur agricole, selon le ministre, a été fortement fragilisé par les crises successives que sont : la maladie à virus Ebola, la pandémie à la COVID-19 et plus récemment le conflit russo-ukrainien.

Parlant des répercussions de la crise de Covid-19, le ministre a indiqué que les conséquences de cette crise se traduisent par une perte importante de revenu chez les producteurs et une augmentation de plus de 30% des prix de ces produits pour les consommateurs urbains.

Les données du Cadre Harmonisé (CH) de mars 2022 sur la sécurité alimentaire ont indiqué que pour l’ensemble du territoire national, 3 549 277 personnes (soit 31,8%) étaient en sous pression, 982 982 personnes (soit 8,8%) en situation de crise et 9 197 personnes (0,1%) en phase urgence.

S’agissant de la crise russo-ukrainien, selon Nagnalen Barry, cette situation a causé l’augmentation des prix des engrais qui devrait également fragiliser les petits exploitants en milieu rural et leurs familles, réduire leur revenu et les mettre à risque d’insécurité alimentaire.

Pour dynamiser et favoriser l’accroissement de la productivité du secteur agricole au cours de l’année 2023, le département se fixe comme objectifs entre autres : 

-améliorer de 10% la production agricole en riz et maïs et garantir de bons rendements agropastoraux notamment pour les petits exploitants,

-promouvoir l’Entreprenariat des jeunes et des femmes dans l’Agriculture et dans l’élevage en facilitant l’accès au financement à 1000 entités,

-moderniser et innover dans le secteur agricole et élevage à travers l’utilisation rationnelle des technologies digitales.  Ainsi, le Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage se trouve dans l’impératif d’augmenter son budget 2023 et plaide auprès de l’Etat pour son appui constant et conséquent dans le cadre de la sécurité alimentaire et nutritionnelle de la Guinée.

Pour bien mener ses activités pour l’année 2023, les besoins budgétaires s’élèvent à 803 498 438 000 GNF ce qui représente une augmentation de 22,52% par rapport à l’année 2022.

Pour Nagnalen Barry cette augmentation est véritablement nécessaire au regard des défis à relever dans le sous-secteur agropastoral à savoir : faible productivité végétale et animale, faiblesse des aménagements hydroagricoles, enclavement des zones de production, importantes pertes post-récoltes, insuffisance d’équipements de conditionnement et de transformation des produits agricoles, faible accès aux crédits agricoles et d’élevage adaptés, faible mécanisation des opérations agropastorales, sous-équipement des services centraux et déconcentrés du Ministère, insuffisance de personnel qualifié, etc.

Service de la Communication du Ministère de l’agriculture et de l’élevage

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