La Finance Islamique pour une agriculture durable et un Financement participatif, par Dr. Alpha DIALLO

Le principe de base de la charia est que « la permission est la règle de la transaction, l’interdiction est l’exception », c’est l’un des principes de base en finance islamique. La finance (FI) est une industrie émergente qui n’a pas l’intention de concurrencer la finance traditionnelle (FC), mais la complète.

Cette complémentarité signifie que la finance islamique doit combler les lacunes que la finance traditionnelle ne peut combler et corriger ses insuffisances.

Ce vide concerne des clients importants (adeptes de la confession musulmane) que seule la finance islamique peut atteindre. Ces failles tournaient autour de l’abandon par FC de principes moraux au profit d’une course impitoyable pour créer de la richesse par tous les moyens, dont les conséquences étaient évidentes lors de la crise de 2008.

Aujourd’hui, l’agriculture est une industrie mondiale qui utilise des technologies modernes pour augmenter l’efficacité, la productivité et la durabilité. Les agriculteurs utilisent des outils tels que les tracteurs, les moissonneuses-batteuses et les drones pour optimiser les rendements et minimiser les pertes. Les pratiques agricoles modernes incluent également des techniques de conservation des sols, des engrais naturels, des cultures résistantes aux maladies et des méthodes de gestion de l’eau pour réduire la pollution et minimiser l’impact environnemental de l’agriculture. Cependant la finance islamique quant à elle propose des produits adaptés au financement de l’agriculture, il s’agit de « Salam et Salam Parallèle ».

Le Salam et le Salam Parallèle sont deux concepts importants en finance islamique. Le Salam est un contrat de vente avec livraison différée, où la Banque agit en tant qu’acquéreur d’une marchandise qui sera livrée à une date ultérieure ( objectifs.éducation). Cette pratique est reconnue dans la plupart des pays arabes et musulmans qui ont intégré la finance islamique ( www.amef-consulting.com). Le Salam permet aux vendeurs d’obtenir des financements à court terme pour leurs besoins en fonds de roulement, et il est considéré comme un outil important pour stimuler l’activité économique. Le Salam Parallèle, quant à lui, est un contrat distinct qui peut être conclu entre le vendeur d’origine et une tierce partie, en vue d’acquérir un actif dont les caractéristiques sont similaires à celles de la marchandise vendue dans le contrat Salam initial ( www.researchgate.net). Ce contrat permet ainsi de couvrir les risques liés à la production ou à l’acquisition de la marchandise, en s’assurant que la Banque ne sera pas en défaut de paiement en cas de non-livraison de la marchandise.

 En fin, le Salam et le Salam Parallèle sont deux outils importants en finance islamique qui permettent de financer les activités économiques à court terme et de couvrir les risques liés à la production ou à l’acquisition de marchandises.

Dr. Alpha DIALLO, Docteur en Finance Islamique et spécialiste en droit des Affaires Commerciales

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