Grève des magistrats en Guinée: les citoyens de Kindia dénoncent leur calvaire

Le débrayage des magistrats annoncé par l’AMG (Association des Magistrats de Guinée)  quasiment suivi dans les cours d’appel et tribunaux  a pris de l’ampleur à travers le pays. C’est le cas du tribunal de première instance de kindia où   plusieurs dossiers  souffrent de manque de signature. Une femme veuve à la recherche d’un dossier qui a accordé une interview à Réveil-Africain.Com à travers son correspondant préfectoral raconte son calvaire. 

Depuis plusieurs jours les activités sont paralysées à la justice de kindia. Madame Bountouraby Sylla, veuve domiciliée à Sarakoléyah interrogée par notre correspondant raconte  son calvaire avant d’interpeller les autorités  «  nous sommes venues  chercher un papier qu’on appelle jugement d’hérédité au tribunal de première instance de kindia. Depuis que mon mari est décédé il y a de cela  maintenant plus de 10 ans. On  n’a pas reçu même un GNF de notre pension. Donc comme on gagne rien depuis lors  c’est pourquoi nous sommes  à la justice afin de trouver ce  papier au nom de la famille qui va nous permettre d’avoir  notre pension. Mais à notre fort étonnement nous sommes venues trouver que plusieurs dossiers traités ne sont  pas signés. Quand on n’a demandé, il nous ont dit que les juges sont en débrayage. Donc nous leurs demandons pour l’amour de Dieu de nous aider à avoir ce papier. Cela fait pitié. Je suis une veuve et j’ai une coépouse sans compter le nombre d’enfants orphelins.  Ils n’ont qu’à ce penser à nous », a dénoncé la veuve dans un ton de pauvreté. 

Poursuivant notre interlocutrice lance un appel prêchant au ministre de la justice et de droit de l’homme  « En ce qui concerne le ministre de la justice Charles Wright, il n’a qu’à nous aider, nous sommes des pauvres, nos fils sont là. Ils ont fini leurs études mais ils ne travaillent pas et notre mari aussi est décédé, tous les enfants sont avec moi. On n’a personne pour nous venir en aide. Nos enfants ont participé  à tous les processus de recrutement dans l’armée, ils ont couru mais en vain. Ils ne pourront pas gagner même s’ils gagne ils ne pourrons pas partir parce qu’on n’a pas d’argent.  Aujourd’hui on n’a personne pour nous secourir donc nous comptons sur lui pour nous venir en aide »   a laissé entendre cette pauvre femme désemparée.

De kindia Daouda sogolon Bangoura pour Réveil-Africain.Com /623229707

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