VBG : 50% des africains estiment que la VBG devrait être traitée comme une affaire criminelle

Les violences basées sur le genre prennent de l’ampleur et le phénomène constitue une préoccupation majeure dans le monde. Selon une étude de l’organisation mondiale de la santé en 2021, une femme sur trois environ a subi des violences physiques et/ou sexuelles. Des cas qui passent souvent sous silence au risque des représailles de la société sur les victimes. Dans un rapport publié ce mercredi 22 novembre 2023 par afrobaromètre sur la lutte contre la violence basée sur le genre,  en moyenne, dans 39 pays, (38%) des citoyens déclarent que la VBG est « assez courante » ou « très courante » dans leur communauté.

Malgré les nombreuses conventions signées par les Etats africains sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, le phénomène persiste.

Dans cette analyse afrobaromètre  qui repose sur 54.436 entretiens dans 39 pays sondés, il résulte que les Africains considèrent la violence basée sur le genre comme le problème le plus important lié aux droits des femmes auquel leur gouvernement et leur société doivent s’attaquer, devant l’absence de femmes aux postes de pouvoir et les disparités dans l’éducation et sur le lieu de travail.

En moyenne, dans 39 pays, près de quatre sur 10 citoyens (38%) déclarent que la VBG est « assez courante » ou « très courante » dans leur communauté.

Dans 9  pays, la moitié au moins des répondants déclarent que la violence à l’égard des femmes est un phénomène courant, l’Angola (62%) et la Namibie (57%) figurant en tête de liste. Les citoyens pauvres sont plus susceptibles de déclarer que la VBG est fréquente.  

Plus des deux tiers (69%) des Africains déclarent qu’il n’est « jamais » justifié qu’un homme recoure à la force physique pour discipliner sa femme.

Mais 31% considèrent que le recours à la force physique par un mari est « parfois » ou « toujours » justifié, dont des majorités dans huit des 39 pays sondés. Les citoyens pauvres et peu instruits sont particulièrement susceptibles d’approuver cette forme de violence domestique.  

Plus de la moitié (52%) des répondants déclarent qu’il est « assez probable » ou « très probable » que les victimes de VBG soient critiquées, harcelées ou humiliées par d’autres membres de la communauté lorsqu’elles portent plainte auprès de la police.

Cependant, la majorité des citoyens (81%) considèrent qu’il est « assez probable » ou « très probable » que la police prenne les cas de VBG au sérieux.  

Les Africains sont divisés sur la question de savoir si la VBG devrait être traitée comme une affaire criminelle (50%) ou comme une affaire privée à résoudre au sein de la famille (48%).

N’FAMOUSSA SIBY POUR RÉVEIL-AFRICAIN.COM

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