LES RAMIFICATIONS MULTIPLES DE LA DICTATURE SOUS LE CNRD : LE CAS BOUBACAR YACINE DIALLO

C’est avec sidération et consternation que j’ai pris connaissance de la demande de retrait sans délai du bouquet CANAL+ de Djoma fm et Djoma tv pour des raisons de sécurité publique, dans un courrier daté du 06 Décembre 2023, et signé par le Président de la HAC, Boubacar Yacine Diallo.

Apparemment, le CNRD et ses valets persistent de manière suicidaire dans des décisions impopulaires et démagogiques. 

Les démocrates du monde, attachés à la liberté de la presse, viennent d’apprendre, ahurris, la décision arbitraire prise à l’encontre du groupe DJOMA par la Haute Autorité de la Communication (HAC). 

Cette décision honteuse et ignominieuse allonge la liste déjà longue des décisions fantaisistes et inopportunes du CNRD et de ses laquais.

Le CNRD apporte des preuves supplémentaires de ses velléités de confiscation du pouvoir quitte à passer par la voie du musèlement de la presse et de celle de toutes autres voix dissidentes qui dénonceraient leur gestion cavalière, calamiteuse, unilatérale et autoritaire de la transition.

La sortie de Boubacar Yacine Diallo dans l’émission « GG » d’Espace prouve que l’argument de « sécurité nationale » avancé pour justifier le retrait de DJOMA MEDIA sur les bouquets Canal+ n’est pas fondé. 

Comment concevoir que l’on sanctionne d’abord pour ensuite examiner les accusations concernées dans le cadre d’une plénière?

Sur quelle base cette décision a été prise? Elle ne relève que du fait du prince, de l’arbitraire le plus absolu.

Quelle déception!

La situation du Président de la Haute Autorité de la Communication (HAC), Monsieur Boubacar Yacine Diallo, est  d’autant plus embarrassante qu’elle l’oblige à poser parfois des actes contraires à sa conscience et à son éthique.

En effet, depuis cette affaire de détournement de deniers publics qui lui a été collée par l’Agent Judiciaire de l’État, le Président de la HAC subit une sorte de chantage. 

Soit il fait ce que la junte exige de lui à propos des journalistes et medias considérés comme dérangeants, soit on actionne le levier de la justice à son encontre. 

Connaissant la dignité de l’homme, ce serait un supplice pour lui de comparaître devant un tribunal pour détournement. Mais n’est ce pas beaucoup plus indigne que d’agir contre toute éthique et en violation des principes légaux comme moraux?

Le CNRD peut débiter des inepties à longueur de journée et faire passer sa campagne de désinformation à travers des médias grassement acquis à sa cause mais les autres doivent la fermer au nom de la supposée menace de sécurité publique. Pourtant, des émissions dont le seul but est d’informer la population sont inquiétées alors qu’elles n’ont commis aucun crime contre aucune institution.

Pour rester dans les bonnes grâces du CNRD, Boubacar Yacine Diallo est dans l’obligation de « pactiser » avec la junte afin de tordre le coup à la liberté de la presse. Qui eût cru qu’il tomberait aussi bas !

Le Président de la HAC devrait pourtant prendre son courage à deux mains et dire clairement aux organes de presse que son institution est tout sauf indépendante. 

Qu’il arrête cette bouffonnerie, cette entreprise d’auto justification stérile  et cette fuite en avant qui a achevé de le ridiculiser et de le faire passer de la pire des manières à l’hostilité. Une telle attitude est foncièrement indigne d’un cadre de son rang. 

Apprenez à démissionner ou faites le sale boulot pour eux car vous avez perdu toute crédibilité.

Les autres membres de la HAC sont plus ou moins des choix du régime Alpha Condé qui sont heureux que la junte militaire ait rétabli cette institution après avoir été dissoute comme d’autres institutions.

Une nouvelle fois, je renouvelle mon soutien aux hommes du quatrième pouvoir de façon générale et plus particulièrement aux responsables des groupes DJOMA ; GFM et ESPACE FM. C’est l’occasion pour les journalistes, associations, syndicats et patrons de presse de demander des comptes au président de la HAC, Boubacar Yacine Diallo, sur la nouvelle mission qui lui a été confiée par la nébuleuse CNRD et ses ramifications.

Journalistes Guinéens, vous ne pouvez pas compter sur la HAC de Boubacar Yacine Diallo. 

Je vous invite à l’union sacrée et à ne pas céder à la nouvelle injonction éditoriale décidée par le CNRD et son Gouvernement de transition.

Ma prochaine parution portera sur des révélations inédites concernant Boubacar Yacine Diallo.

Comptez sur vos propres efforts et résistez ! Seule la lutte libère.

SEKOU KOUNDOUNO, RESPONSABLE DES STRATÉGIES ET PLANIFICATION DU FNDC

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