Il y a quelques semaines j’étais allé dans l’île de Carabane. Durant le voyage retour en pirogue en direction d’Élinkine, le piroguier nous montra les pêcheurs ghanéens en pleine activité. Il nous dit qu’ils étaient accompagnés d’enseignants qui donnaient des cours à leurs enfants. Ce sont ce que j’appelle des enseignants itinérants.
Un certain nombre de pays sahélien disposent d’enseignants itinérants pour accompagner leurs populations nomades éleveurs, pêcheurs afin de prendre en charge l’éducation des enfants.
Sans cet accompagnement humain un grand nombre de ces enfants n’allait pas être scolarisé ou bien risquait d’abandonner les études.
Notre pays n’a pas créé le corps des Enseignants itinérants malgré le nombre élevé de pêcheurs et d’éleveurs. On a laissé leurs enfants entre la non scolarisation ou bien l’abandon scolaire créant une iniquité flagrante avec les populations sédentaires.
Pour atteindre la scolarisation universelle, la création du corps des enseignants itinérants est une nécessité.
Aucun enfant ne doit être laissé en rade.
L’éducation et la formation constituent un droit inaliénable de l’enfant et, d’ailleurs, de tout être humain.
Dakar, samedi 11 novembre 2023 Professeur Mary Teuw Niane