Invité ce Mercredi 13 Décembre 2023, par la 14ème promotion de la Géographie à l’Université Général Lansana CONTÉ de Sonfonia sous le thème : « LA LUTTE CONTRE LE CHÔMAGE ET LA PROMOTION DE L’EMPLOI-JEUNE : DÉFIS ET PERSPECTIVES EN GUINÉE », le politicien quadragénaire rassure la jeunesse avec son franc-parler. « SIAKA BARRY, NOUS AVONS ENCORE DE L’ESPOIR ? »
Ministre de la Culture, des Sports et du Patrimoine historique de janvier 2016 à août 2017, il fonde en février 2019 le Parti permanent de Guinée, devenu plus tard le Mouvement populaire pour la démocratie de Guinée (MPDG). Récipiendaire d’une bourse de la Coopération belge, il soutiendra sa thèse de DEA (Diplôme d’études avancées) en économie du développement à l’Université catholique de Louvain en 2008.
Passant des longues années dans les ONG et agences internationales en Guinée et en Afrique (Handicap International, FED, PNUD, Save the Children, Plan
International, Oxfam International, notamment dans les domaines du développement durable et de l’éducation) Après une longue carrière, il dirige depuis 2011 le secteur de l’éducation en Guinée. projet (financé par la Banque mondiale, l’UNICEF, AFD, l’agence française de développement).
Dès l’entame, il rappelle que « le travail est un droit, mais aujourd’hui le monde est très petit par sa digitalisation, cela veut dire que nous avons besoin d’
Internet pour travailler. Les pannes d’Internet peuvent avoir un impact sur les entreprises qui dépendent d’Internet pour leurs opérations. Les transactions en
ligne, les paiements électroniques et les communications avec les clients peuvent être perturbés. Cela peut entraîner des pertes financières importantes
pour les entreprises, en particulier les petites entreprises dont les marges bénéficiaires sont limitées. Avec des pannes récurrentes, d’autres difficultés
telles que l’accès à l’information, l’isolement social (affectant le bien-être mental et émotionnel) et l’accès au service public, nous avons comme exemple
le dépôt des dossiers en ligne pour le recrutement de la fonction ».
Abordant la question du chômage, il rappelle aux nouveaux diplômés que le monde du travail est un autre monde, « vous devez être armés de patience et de
courage ». Poursuivant le débat, il définit le chômage : « comme une situation dans laquelle les personnes capables et désireuses de travailler ne sont pas en
mesure de trouver un emploi convenable. Cependant il existe six types de chômage qui sont entre autres :
1- Le chômage frictionnel: c’est le chômage qui se produit lorsque les travailleurs quittent leur emploi pour chercher un meilleur emploi. Ce type de chômage est généralement de courte durée et représente une transition normale
entre les emplois.
2-Le chômage conjoncturel: c’est le chômage qui est causé par les fluctuations économiques, telles que les récessions ou les ralentissements économiques. Ce type de chômage est généralement de courte durée et diminue lorsque
l’économie reprend.
3-Le chômage structurel: c’est le chômage qui est causé par des changements structurels dans l’économie, tels que l’automatisation, la délocalisation et la mondialisation. Ce type de chômage peut être de longue durée et peut nécessiter des changements importants dans la formation et les compétences des travailleurs pour trouver un nouvel emploi.
4-Le chômage cyclique : Ce type de chômage est causé par les fluctuations du cycle économique. Cela survient pendant la phase de récession du cycle économique, lorsque la demande de biens et de services diminue et que les entreprises commencent à licencier des travailleurs.
5-Chômage saisonnier : ce type de chômage est causé par les changements saisonniers de la demande de main-d’œuvre. Des secteurs comme le tourisme, l’agriculture et la construction sont généralement touchés par le chômage saisonnier.
6-Chômage technologique : ce type de chômage se produit lorsqu’un changement technologique se produit, ce qui entraîne le déplacement de travailleurs. Par exemple, l’automatisation dans les industries manufacturières a entraîné le déplacement de nombreux travailleurs. Une faible croissance économique (faible production), une faible demande de main-d’œuvre, un manque de compétences ou de formation (les Universités Africaines sont des usines par excellence de fabrication des chômeurs), une
réglementation excessive, des niveaux élevés de corruption, ainsi que des facteurs externes tels que les conflits armés (la crise des céréales causée par la guerre Russo-Ukrainienne) ou les catastrophes naturelles (HAÏTI 2012), en sont les causes du chômage.
La baisse des revenus, une augmentation de la pauvreté, la baisse de la consommation, une augmentation de la criminalité, une baisse de l’estime de soi, ainsi que des problèmes de santé mentale tels que la dépression sont aussi les conséquences ».
En tant qu’ acteurs du changement, nous devons proposer comme solution :
1-La culture de l’entrepreneuriat dans nos institutions d’enseignements ;
2-Avec plus de 60% de terres, nous devons orienter notre économie vers les activités agricoles et agro-business ;
3-Orienter les jeunes étudiants vers les formations professionnels et une éducation de qualité ;
4- L’État peut offrir des incitations fiscales et d’autres avantages aux entreprises qui embauchent des travailleurs locaux ou investissent dans la communauté ;
5-Encourager le retour des capitaux en provenance de l’étranger c’est-à-dire impliquer la diaspora Guinéenne vers l’investissement ;
6-Dynamiser l’entreprenariat local ;
7-Promouvoir le tourisme et Investir dans les grandes infrastructures ;
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