Bientôt la Coupe d’Afrique des Nations va démarrer et la crise qui secoue la Fédération guinéenne de Football s’enlise et interpelle les acteurs notamment le ministère des sports. Dans une sortie médiatique, le ministre Lansana Béa Diallo, a dénoncé le comportement de certains acteurs qui est tendancieux à bloquer le processus du retour à la normale à la tête de l’instance du football guinéen.
L’ultimatum donné par la FIFA aux autorités guinéennes est sans équivoque et ne souffre d’aucune ambiguïté. Pour l’instance dirigeante du football mondial, la Guinée doit impérativement respecter le nouveau calendrier proposé par la Commission électorale (6 janvier 2024) pour l’élection du nouveau comité exécutif de la FEGUIFOOT passer ce délai, la Guinée s’exposerait à des sanctions.
“La FIFA estime par ailleurs absolument nécessaire que les élections du nouveau comité exécutif soient tenues avant la Coupe d’Afrique des Nations 2024 qui débutera le 13 janvier 2024…nous désirons attirer l’attention de la FGF sur le contenu de l’article 14 alinéa 1 a) des Statuts de la FIFA qui dispose, entre autres, que les directives et décisions des organes de la FIFA doivent être suivies en tout temps par ses associations membres. Par ailleurs, l’alinéa i) de ce même article stipule que les associations membres de la FIFA ont également l’obligation de diriger leurs affaires en toute indépendance et doivent veiller à ce qu’aucun tiers ne s’y immisce, conformément à l’article 19 des Statuts de la FIFA. Dans ce contexte, il nous paraît nécessaire de souligner qu’une violation de ses obligations peut entraîner les sanctions prévues par les Statuts de la FIFA, y compris une suspension, et cela même si l’ingérence du tiers n’est pas imputable à l’association membre en question (cf. art. 14 al. 2 et 3 des Statuts de la FIFA)”, pouvait-on lire dans la lettre adressée à la FEGUIFOOT par Kenny Jean-Marie, Directeur de la division Associations membres de la FIFA.
C’est dans ce contexte que le ministre Lansana Béa Diallo a indiqué que plus rien ne pourra entraver les prochaines élections à la FEGUIFOOT après l’échec de la précédente, entraînée par le blocus des membres du “G47” acquises à la cause du général Mathurin Bangoura, candidat exclut.
“nous ne voulons pas un autre blocage, on veut trouver une solution. Toutefois, chacun prendra ses responsabilités. Le gouvernement et le président de la République ont été clairs. Aujourd’hui, on va aux élections, mais on veut des solutions. On ne veut plus de crise. Nous voulons qu’on sorte de la crise, c’est la seule chose qu’on demande aux acteurs du football. Si on ne sort pas de la crise, on tirera les conséquences et chacun prendra ses responsabilités”, a soutenu le ministre.
Plus loin, l’ancien boxeur a regretté le fait que des sommes colossales sont injectées dans le football et que celui-ci ne donne pas en retour de la joie au peuple de Guinée.
“Quand on voit les milliards qu’on met dans le football, j’ai envie de pleurer, alors qu’on a des femmes qui meurent parce qu’on n’a pas assez d’hôpitaux. On a des enfants qui ne peuvent pas aller à l’école parce qu’on n’a pas assez d’écoles. Pendant ce temps, on met des milliards dans le football. Quand on y met des milliards, c’est pourquoi ? C’est pour donner de l’espoir, de la joie pendant des moments extraordinaires. C’est ce qu’on attend de l’équipe nationale. On ne veut rien d’autre. Donc, la fédération, c’est ce qu’on attend d’eux”, a regretté Bea Diallo.
En tout cas, la balle est désormais dans les pieds des acteurs du football guinéen pour éviter au pays une suspension par la FIFA.
N’FAM SIBY POUR RÉVEIL-AFRICAIN.COM