En cette période de canicule dans la capitale malienne, les décès se multiplient, plongeant les populations dans un grand désarroi. Dans les rues de Bamako, les corbillards et les ambulances semblent prendre le pas sur les autres véhicules, témoignant d’un danger devenu malheureusement habituel depuis trois semaines. Les services d’urgence sont débordés, et les morgues ne désemplissent pas.
Selon des statistiques obtenues par la rédaction de Mali24, l’hôpital Gabriel Touré a enregistré 116 décès en seulement trois jours, du 31 mars au 3 avril 2024. La tranche d’âge la plus touchée est celle des plus de 60 ans, avec 33 hommes et 43 femmes décédés. Dans la tranche d’âge de 44 à 59 ans, on compte 13 hommes et 15 femmes, tandis que la tranche d’âge de 15 à 44 ans est moins affectée, avec seulement 10 hommes et deux femmes décédés. Au total, ce sont 116 personnes qui ont perdu la vie à cause de la canicule, comprenant 56 hommes et 60 femmes. Le Dr. Abdoul Hamidoun ALMEMOUN confirme que la canicule sévit actuellement : « L’hôpital a dépassé sa capacité d’accueil des patients quatre fois. La prise en charge des déshydratations liées à la canicule pose un sérieux problème de santé publique. Le nombre de décès dus à la canicule est trop élevé, car le personnel est débordé et les soins sont minimaux », déplore le Professeur Abdoul Hamidoun ALMEMOUN, chef de service au bureau des urgences. Les proches des défunts dénoncent le manque de place à la morgue du CHU Gabriel Touré et au Point G. Les chiffres sont également alarmants dans d’autres hôpitaux tels que le Point G et l’Hôpital du Mali, qui enregistrent plus de 100 cas de décès. Un accompagnant d’un malade témoigne qu’il n’y avait pas de place à la morgue du Point G et de l’hôpital Gabriel. Comme si cela ne suffisait pas, des températures insoutenables sont prévues à partir du 07 avril, avec des coupures d’électricité, facteur aggravant de la chaleur en ce moment de la canicule.
SOURCE : Dily Kane, Mali24