GUINÉE : Le cannabis se consomme à ciel ouvert

Alors que les services de Lutte contre la drogue et le grand banditisme intensifient leurs actions dans le grand Conakry, il faut dire cependant que la consommation du chanvre indien (Cannabis)  et plusieurs autres substances ne faiblit pas en Guinée en générale et particulièrement au centre ville de Kaloum. D’après un constat fait par une équipe de Reveil-Africain.com, il résulte que certains jeunes ne s’en cachent plus et consomment cette drogue jusque dans la rue. Le cannabis se consomme à ciel ouvert, tant dis que  les sites des drogues dures sont très peu et sont souvent des endroits discrets, moins fréquentés.

Ce constat, notre équipe l’a fait tout d’abord dans un endroit qui n’est nullement tenu secret. Il s’agit de la devanture du port autonome de Conakry (côté opposé) non loin du siège de la CRIEF. Ici, tout se vend,  s’achète et se consomme  sans aucune crainte d’une descente des services de lutte contre la drogue.

A part le cannabis devenu comme une cigarette ordinaire, d’autres produits alcoolisés se vendent comme des cacahuètes à cet endroit par des hommes et femmes.

Très loin de là, notre équipe de rédaction a fait escale au port  débarcadère de Boulbinet. Le constat reste le même. Dans ce lieu, certaines drogues dures notamment comme le « Kush » qui fait des dégâts au sein de la jeunesse guinéenne s’y retrouve.

Réagissant sous couvert d’anonymat, un jeune rencontré derrière le palais Mohammed V (Palais présidentiel) que nous allons nommer A.C,  a expliqué les réalités que vives les citoyens résident dans cette zone.

« Même quand nous on ne fume pas de la drogue (cannabis)  mais on consomme d’une manière ou d’une autre. Je ne suis pas loin d’ici (port) mais je vous assure on n’est exposé à tout», témoigne ce jeune, impuissant face à cette situation. Pourtant ajoute-t-il «  les militaires ne sont pas loin d’ici mais on laisse faire les gens ».

Il faut dire que dans cet endroit, on rencontre plusieurs nationalités (Ghanéens, Léonais, Libériens…) qui évoluent pratiquement tous dans la pêche.

Pourtant de l’avis des médecins, la consommation du cannabis ne reste pas sans conséquences chez le consommateur. « Les effets psychiques aigus de l’intoxication au cannabis sont différents d’un  consommateur à l’autre et parfois même d’une prise à l’autre chez un même  consommateur. Ces effets sont directement liés au mode de consommation (joint, bang…), à la quantité absorbée et à la qualité du produit », a soutenu Dr Ibrahima Barry.

Les conséquences sont également multiples :

• une désinsertion sociale

• des déficits des activités professionnelles et scolaires

• une consommation auto thérapeutique de cannabis : les usagers de cannabis  pensent pouvoir traiter les tensions de leur vie quotidienne et autres troubles  du sommeil grâce à la prise de cannabis.

« Les adolescents sont plus susceptibles d’abandonner leurs études que les non consommateurs », indique Dr Ibrahima Barry.

Les effets sur le système cardiovasculaire, il faut dire que la prise du cannabis entraîne une  « tachycardie » (accélération du rythme du cœur) et une « vasoconstriction des artères coronaires » ce qui peut être responsable d’une crise cardiaque et entraîne la mort.

Risques de cancers

Selon toujours notre interlocuteur, la fumée du cannabis renferme un bon nombre de composants chimiques cancérigènes. « La consommation de cannabis augmente le risque de développer un cancer testiculaire », dit-il. Poursuivant, il indique que la littérature médicale signale que le cannabis peut être contaminé par des bactéries, de la moisissure et des produits chimiques tels que des pesticides, du plomb, de l’ammoniac et du formaldéhyde.

Pour finir, dans son Rapport annuel  pour 2022, l’Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS) a rappelé aussi que la grande disponibilité, et l’apparition de nouvelles variantes, tels que les produits comestibles (les édiles) ou les kits de vapotage vendus dans des emballages attrayants, ont contribué à une banalisation des impacts de la consommation du cannabis aux yeux du public et en particulier des jeunes.

« L’industrie du cannabis connaît une expansion et le marketing de ses produits vise les jeunes.  C’est une source majeure de préoccupation, alors que l’on constate que, de leur côté, les effets néfastes associés à l’utilisation de produits de cannabis à forte puissance sont minimisés », a déclaré le président de l’OICS, Jagjit Pavadia.  

N’Fam SIBY Pour Reveil-Africain.Com

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