C’est quoi la finance Islamique ? Le niveau d’implantation de la finance Islamique en Guinée… ? entre autres, ces questions étaient au centre d’un panel au CANAFI 2022 à N’zérékoré organisé par l’association des élèves et étudiants musulmans de Guinée. L’université Al-eamar représentée par Mamadou Madany BAH et Mamadou Cellou DIALLO ont donné d’amples informations à l’assistance concernant cette finance.
Comme indique son intitulé, « la finance Islamique c’est une finance qui utilise les principes de la charia Islamique c’est-à-dire c’est une finance écologique, c’est une finance solidaire, sociale, psychologique dont l’aspect principal c’est de pouvoir utiliser, partager le profit et les risques d’où la notion des trois (3) P : Partage des Profits et des Pertes », a indiqué Mamadou Madani BAH coordinateur Master Finance Islamique à l’université Al-eamar.
Poursuivant, ce responsable de l’université Al-eamar est revenu sur les points de divergences entre la finance Islamique et celle conventionnelle.
« ce qui différencie la finance Islamique et la finance conventionnelle, c’est l’intérêt. On ne parle pas de l’intérêt au niveau de la finance Islamique on parle plutôt de partage. Quand vous faites une activité on ne rembourse pas l’intérêt on partage le profit. Et lorsque l’activité n’arrive pas à faire un profit, l’objectif aussi c’est de partager les pertes c’est-à-dire la solidarité », explique-t-il.
la finance islamique connaît une forte progression depuis plusieurs années mais en Guinée son implantation se heurte à des difficultés d’ordre humaine et structurel.
« Beaucoup de structures bancaires veulent migrer vers la finance Islamique d’où la première Banque en Guinée à vocation Islamique, c’est la Banque Islamique de Guinée qui a été créée en 1980. Mais la difficulté que les banques rencontrent, c’est l’aspect réglementaire de la finance Islamique. Et Le souhait c’est que la Banque Centrale de Guinée mette une fenêtre ou une agence de réglementation de la finance Islamique pour qu’on puisse capter les ressources dont cette finance regorge. Le deuxième point c’est côté ressource humaine, on n’a pas des ressources suffisantes pour pouvoir employer. Nous on a été les premiers à former les étudiants en Master Finance Islamique et audit, je souhaiterais aussi que d’autres universités ou institutions nous accompagne pour pouvoir promouvoir cette finance », a soutenu Madany BAH.
N’Fam SIBY Pour Réveil-Africain.Com