Après avoir fini ses études en 2013 Fatoumata Lamarana Diallo se lance dans le monde du travail. Elle obtient des stages dans plusieurs banques de la Capitale, mais les primes qu’on lui donnait étaient insuffisantes et ne couvraient pas ses frais de transport. C’est ainsi avec l’aide de son frère elle s’est lancée dans le commerce. De vendeuse ambulante avec une somme de 800.000 GNF elle a aujourd’hui une boutique et avec un investissement raisonnable en millions GNF. Dans une interview accordée à la rédaction de réveil-Africain.com Madame FATOUMATA LAMARANA DIALLO nous parle de son parcours.
RÉVEIL-AFRICAIN.COM : DITES-NOUS QUE SIGNIFIE FLD SHOP ?
FATOUMATA LAMARANA DIALLO : « FLD SHOP, veut dire Fatoumata Lamarana Diallo boutique. Je vends des produits cosmétiques français et américains, de l’électro-ménager, de la lingerie, des huiles de massages, des secrets pour femme » etc…
RÉVEIL-AFRICAIN.COM : PARLEZ-NOUS DE VOS DEBUTS DANS LE COMMERCE ?
FATOUMATA LAMARANA DIALLO : « J’ai fait des études de finance à l’université après ma licence j’ai débuté des stages dans différentes banques ici à Conakry. Mais c’était complique pour moi parce que les primes de stages ne couvraient pas mon transport et mes besoins primaires. Mon petit frère qui se trouve en Europe m’a proposé de faire du commerce. Il m’envoyait des produits cosmétiques de l’Europe. Je les revendais à mes collègues et à des amis du quartier et j’utilisais les bénéfices pour mon transport ».
RÉVEIL-AFRICAIN.COM : COMMENT ÊTES-VOUS EN ARRIVEES LA. C’EST À DIRE OUVRIR UNE SI GRANDE BOUTIQUE ICI A SONFONIA ?
FATOUMATA LAMARANA DIALLO : Au fur et à mesure que j’écoulais les produits j’y est pris gout. Mon frère a augmenté la quantité et j’ai commencé à faire la vente en gros et en ligne. Cela marchait bien on a décidé d’ouvrir notre propre boutique que je gère moi-même ici à Sonfonia.
RÉVEIL-AFRICAIN.COM : QUELLES DIFFICULTÉS RENCONTREZ-VOUS DANS VOTRE ACTIVITÉ DE COMMERCE ?
FATOUMATA LAMARANA DIALLO : Oui un peu. Avec l’inflation, le dédouanement me revient très cher en plus il arrive qu’ils confisquent certains produits. Arrivés aussi dans la boutique on peut-être victime d’arnaque mais bon c’est cela aussi l’entreprenariat.
RÉVEIL-AFRICAIN.COM : QUELLES SONT VOS AMBITIONS ?
FATOUMATA LAMARANA DIALLO : Je vise loin, aujourd’hui je n’ai qu’une boutique mais mon rêve est d’ouvrir beaucoup d’autres et d’avoir des employés. Je veux contribuer à diminuer le chômage, parce que je sais par quoi je suis passée. J’ai tapé à beaucoup de portes qui n’ont jamais été ouvertes et moi je voudrais pouvoir ouvrir ma porte pour ceux qui seront dans le besoin un jour.
RÉVEIL-AFRICAIN.COM : QUE DITES-VOUS À CEUX QUI ESTIMENT QUE LA REUSSITE APRÈS LES ETUDES SE TROUVE DANS UN BUREAU ?
Je dirais que ces personnes n’ont rien compris. Aujourd’hui pour être indépendante financièrement il faut entre être une entreprenante. Je ne dis pas seulement dans le commerce, mais je dis juste qu’il faut travailler pour soi -même. Pourtant le début n’a pas été facile. J’ai commencé avec 800.000 fg et maintenant je suis a plus de 100.000.000 fg de marchandises. Juste pour vous dire qu’avec la volonté tout est possible. Aujourd’hui je suis ma propre patronne et je n’ai des comptes a rentre à personne. Je peux dormir et venir à l’heure que je veux, ce qui n’est pas possible pour un employé.
ASMAOU DIALLO POUR RÉVEIL-AFRICAIN.COM