Au niveau international et national la Guinée est connue comme un scandale géologique et château d’eau de l’Afrique de l’Ouest, malgré d’énormes ressources naturelles dont elle dispose, le secteur de transport reste un frein. La Guinée dispose environ 43493 KM de route, 30% seulement sont bitumés et pourtant elle occupe une position stratégique dans la Région Ouest Africain « Ministère de travaux publics et du transport, 2020 ». Le ratio bitumé/non bitumé reste inférieur au niveau du continent Africain. Aujourd’hui l’absence des fonds pour les entretiens routiers ont rendu presque impossible les 30% de nos routes bitumées. Selon l’agence ecofin, plus de 978 Milliards soit environ (102 Millions de dollars ont été déjà investis. Fort de ce constat la Guinée possède quelques infrastructures interurbaines qui permettent l’interconnexion des grandes villes (Aérien, Maritime, Routier et Ferroviaire).
Il convient aussi de tenir en compte que certaines préfectures, notamment Télimélé manque énormément des infrastructures pour être désenclavé et pourtant des villes comme celle-ci regorgent beaucoup des ressources naturelles et humaines. Selon le dernier recensement la population de Télimélé s’élève à 338948 habitants en 2020.
« La Guinée par sa position géographique et géopolitique pourrait être le moteur de développement économique et social de l’Afrique de l’Ouest, disposant 65% des terres arables, deuxième pays producteur de la bauxite, de la voie maritime et Aérienne tels sont les avantages qui donne à la Guinée un statut particulier. Elle pourrait être un point focal pour le traitement des affaires en Afrique de l’Ouest. Disposant à elle seule six (6) pays frontaliers, le secteur transport devrait employer au moins de 15% de sa population » (G. Mathilde).
A moins de deux mois de la saison pluvieuse aller à télimélé risque d’être très difficile ou presque impossible ce le cas du pont qui se trouve dans la localité de Saressin sous-préfecture de Sinta à trente (30) de la ville de télimélé. Sur image le pont est complétement dégradé et à l’heure où nous écrivons cet article aucune mesure n’est encore prise pour réparer ce pont. Aujourd’hui, il serait question de revêtir cette voirie et réparer ce pont afin d’optimiser l’accès aux producteurs locaux pour réduire les pertes de récolte et freiner l’exode rural. Cependant, ce cas n’est pas uniquement à Télimélé, beaucoup des préfectures et sous-préfectures Guinéennes en souffrent par le manque d’infrastructure routières, et causent d’abandon et gaspillage des récoltes, affirme DIALLO Idrissa Responsable de la microfinance TAB-Finance sis à Enco5.
La production locale rencontre ainsi de grandes difficultés à accéder aux marchés, ce qui diminue la valeur commerciale et la circulation de nos populations. Cette situation devenue Alarmante, donc l’urgence est de construire des routes reliant les axes stratégiques, comme la construction de la route nationale Kindia-Télimélé.
BAH Mamadou pour Réveil-Africain