64 ans d’indépendance ou dépendance en Guinée quelles réflexions ?

L’An 64 de l’indépendance de la Guinée est fêtée sur tout le territoire national du Pays, chaque citoyen Guinéen a célébré ce 02 Octobre 2022 de sa manière. La fondation Afrique émergente créée en Mars 2016, dont la principale mission est d’éduquer la génération future du continent sur le développement personnel, l’entrepreneuriat et la citoyenneté active. Cette fondation a pour sa part inviter les acteurs socioéconomiques Guinéens à réfléchir sur l’avenir de notre nation après 64 ans d’indépendance.

Cependant un débat a été animé par des experts, il s’agit de Madame HANN Dienaba KEITA, Fondatrice et Directrice Générale Jamila, Moussa BERETE, Co-Fondateur de la Fondation Afrique émergente, Abdoulaye Yéro BALDE Ex-Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique et Amadou Nallaly Ex-Journaliste de l’AGP et chargé des Relations extérieurs de l’actuel CNT.

Dès l’entame du débat Monsieur Nallaly Amadou a fait un bref rappel l’historique de la République de Guinée depuis l’indépendance jusqu’aux nos jours « Le plus vieux pays de l’Afrique Occidentale Française a aujourd’hui 64 ans ce notre pays la Guinée. Après les autres pays ont suivi, nous devons être contents de cette réussite.   Dans un contexte mondialisé la Jeunesse Guinéenne a besoin de connaitre son histoire car elle est avant tout locale avant d’être mondiale. Depuis l’indépendance de notre pays, nous avons connu trois (3) régimes différents : le premier régime est marqué par une culture socialiste c’est-à-dire la nationalisation de toutes les entreprises et la gratuité de tous les services, ensuite une indépendance monétaire totale c’est ce qui a donné notre pays un statut particulier sur les questions monétaires Africaines. Avec le deuxième régime, nous avons connu un changement très profond, le passage du socialisme vers le libéralisme, la privatisation de certaines entreprises et l’avenément de l’ajustement structurel. En fin le troisième régime avec des élections libres. Pour Monsieur NALLALY Amadou connaitre son pays est un grand (pas) vers le développement socio-économique ».

C’est dans cette ambiance festive, mais avec réflexion que Madame Hann Djenaba Keita a pris la parole. Tout d’abord encouragée la jeunesse guinéenne à aller vers l’essentiel. « L’éducation de notre jeunesse est notre entreprise commune, notre jeunesse ne doit pas être abandonné pour ne penser que la méditerranée est la seule voie possible, nos écoles doivent former l’excellence, l’école doit être obligatoire dès la maternelle. Aujourd’hui en Guinée, il n’existe presque pas des écoles publiques maternelles, le changement de la mentalité est éducatif nous devons le faire. Tous les pays développés ont investi énormément dans l’éducation, la solution pour notre pays c’est investir dans le secteur éducatif. Les résultats des examens nationaux de l’année scolaire 2021/2022 nous montrent tous que nous devons ensemble nous investir dans l’éducation de nos enfants ».

Surnommé boite à idée par ses collaborateurs et ses partenaires, l’ex-Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique Abdoulaye Yéro BALDE a fait une analyse macroéconomique sur la situation actuelle de la Guinée. Il rappelle « Scandale Géologique, Château d’Eau de l’Afrique de l’ouest, Terre arable plus 70%, port, aéroport, Six (6) pays frontaliers et plus de 65% de la population Guinéenne est âgée de moins de 50 ans, il ne manque que la justice sociale et la bonne gouvernance pour que la Guinée excelle vers le développement. Nous devons changer notre mentalité, apprendre à se pardonner pour retrouver notre voie, le Rwanda est un modèle de réussite, tous les Africains doivent s’en inspirer pour pouvoir avancer » Martèle-il.

En fin, Moussa BERETE, COACH-Formateur et Philanthrope de l’âme a conclu le débat par rappeler que les leaders du changement pour une Guinée meilleure est la jeunesse d’aujourd’hui. Dans sa narration, il explique « nous devons nous engager pour que nos institutions soient aussi fortes comme chez les autres pays, la jeunesse Guinéenne doit être des citoyens actifs, dévoués. Il est impératif de mettre en place des formations adéquates pour cultiver l’excellence, la seule alternative pour la Guinée aujourd’hui est notre jeunesse ».  

Cependant quelques conseils ont été formulés pour l’avenir de notre pays, il s’agit entre autres :

L’histoire de la Guinée, le développement personnel, la citoyenneté, l’entreprenariat et les langues nationales doivent être enseignés dans nos écoles.

La bonne gouvernance, la justice sociale et le pardon sont des facteurs essentiels pour notre développement.

Chaque Guinéen a sa place, donc les compétences doivent être mises en avant.

L’indépendance financière, alimentaire, technologique et sanitaire doivent être acquises pour les prochaines années.

Réveil-Africain.Com

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