Mon expérience et Analyse : La promotion d’excellence est nécessaire en Guinée (PAR IBRAHIMA MANSARÉ)

Le constat s’avère amère voire très regrettable, car il est révélateur du fait que l’on contribue amplement à extinction de nos talents et de nos brillants filles et fils. 

En effet, pourquoi n’arrivons-nous pas à avoir des hommes de renommée et des  célébrités comme dans les pays voisins. La réponse est simple et simpliste, car trop de méchanceté et de jalousie exagérées dans le sens négatif, aboutissant à la destruction de son prochain. Un ami disait que, la Guinée est un cimetière de talents.

Pour la petite histoire, je suis arrivé au Maroc avec des sacrifices venant de mes parents, avec mon statut de jeune étudiant pauvre, on s’est battu pour obtenir des diplômes, parfois sans la bourse,  car nous étions issus de catégories défavorisées, à cause de la casquette franco-arabe que nous certains d’entre nous portaient. 

Par la force  du temps, j’ai su avoir l’audace de participer activement aux différentes conférences et activités académiques et extra académiques, c’est à l’issue de cet engagement que je me suis retrouvé dans la catégorie assistant vacataire à l’université Mohamed V de Rabat de par la bénédiction de mon encadrant de thèse, avec un bureau équipé à qui n’avait rien à envier au luxe professionnel. Dieu seul sait, combien de fois nous avons affiché le désir et le plaisir d’aider nos frères Guinéens voire Africains.

De plus, j’ai eu la chance de participer à des conférences au niveau international, de publier des articles dans les revues internationales. Par ailleurs, je me suis formé parallèlement à ma vocation arabophone, dans la faculté d’économie.

 J’ai été surpris de voir l’amertume d’aucuns confrères guinéenens. A la suite d’une information de possibilité  d’emploi d’un holding financier au Sénégal, j’ai postulé tardivement, je fut retenu pour un entretien à Dakar devant 5 jurys de différentes nationalités à l’occasion duquel, j’ai obtenu mon premier emploi, dont le poste est à Conakry, Guinée.

A ma grande surprise, certains frères sont partis jusqu’à dire que, si ce n’était pas à cause de la faveur du pouvoir malinké, qu’en aucun cas, je ne serais à ce poste.

D’ailleurs, que, je ne suis qu’un nul et que, même une simple rédaction je n’en suis pas capable. Mais ils ont oublié le fait que, mes articles sont publics à l’international et donc accessibles à tous.

Activement impliqué dans la promotion des élites arabophones et le rétablissement de leur droit dont les résultats sont foncièrement tangibles, ainsi, la restauration des droits des jeunes filles voilées, pour ne citer que ceux-ci.

Force est de reconnaître que l’on ne s’aime pas, à plus forte raison reconnaître les mérites des uns et des autres. Tout récemment en Guinée, j’ai traversé une épreuve catastrophique, lors de notre dernière bataille pour la restauration des droits des jeunes filles voilées, jusqu’à tel point que l’un des leaders religieux et non les moindres s’en prenne à ma modeste personne, comme quoi, nous ne sommes qu’à la recherche d’un poste au gouvernement. 

Je suis guinéen et je n’hésiterai pas une seconde à me mettre au service de mon pays en tout temps ou en tout lieu, car je ne l’ai pas commencé aujourd’hui. Mais, il a juste oublié que je ne suis pas en manque de quoi manger, et  je remercie le bon Dieu pour sa grâce.

En clair, la promotion de l’excellence fait défaut en Guinée, plusieurs talents se sont vu ici résumés à zéro  et réduits en néant, chose qui très regrettable et alarmant si toutefois l’on ne change pas de fusil d’épaule.

Succinctement, notre génération doit se surpasser de ces paradigmes malsains et malveillants afin s’unir pour l’assistance mutuelle et la coopération fraternelle entre les filles et fils de la Guinée, car sans cette union, personne ne viendra nous valoriser à notre place.

Chers (es) compatriotes, ayons le courage de briser cette pratique dangereuse sur tous les plans, notamment scientifique, économique culturel etc.

Le prophète dit, il est croyant que, celui qui aime pour lui ce qu’il aime pour les autres.

Il sied de noter, soit nous nous valorisons ou nous prenons notre mal en patience. Un jour, les guinéens comprendront sans doute que, la nécessité de se serrer les coudes, valoriser ses intellectuels et sauvegarder son intelligentsia. 

L’équation la richesse d’un pays se résume à sa richesse humaine est valable pour tous les États de ce monde. Alors, c’est aux gouvernants de poser cette équation et c’est aux gouvernés de s’impliquer en vue de sa résolution. Mettons nos  énergies positives et productives ensemble pour l’intérêt général pour contrer l’épidémie de  médiocrité et de négativité. 

En définitive, la diversité de nos activités par secteur, est une richesse que nous devons exploiter en nous soutenant mutuellement. À fouiller de fond en comble, l’on s’en rend compte que nous voulons la même chose à la base, qui se résume à l’évolution et au progrès de notre génération et de notre nation.

Unissons-nous et allons à l’essentiel, nous vaincrons.

#Nb: dans un pays même le Champion international du Coran n’est pas célèbré juste incroyable le cas de Oumar Toure Champion international en Malaisie 2023 est une illustration parfaite a-t-on fier maintenant!

IBRAHIM MANSARÉ, PhD.

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