Malam Boucary invite à ne pas « s’éterniser » au pouvoir 

Les conseillers nationaux de la transition ont tenu une plénière spéciale à l’hémicycle ce lundi 6 février 2023. Cette démarche qui s’inscrit dans le cadre de la célébration de l’an 1 de la mise en place du Conseil national de la Transition a connu la présence du président du CNT du Mali, du président l’assemblée législative du CNT du Burkina-Faso, de la vice présidente du CNT du Tchad, du vice président du Parlement de la CEDEAO. Une rencontre qui s’est déroulée sous le thème « Parlement et Refondation de l’Etat ». Une occasion mise à profit par le parlementaire de la CEDEAO de tirer à boulets rouge sur les régimes démocratiques civiles qui, à travers, leurs désirs de s’éterniser au pouvoir avec des modifications constitutionnelles occasionneraient les coups d’Etat militaires.

Du haut de la tribune du CNT, Malam Chaibou Boucary a tout d’abord rappelé le principe de la CEDEAO « nous l’avons dit, nous ne voulons pas de la prise du pouvoir par les armes », déclare-t-il.  Mais poursuivant, le nigérien a soutenu que ces situations parvenues au Burkina-Faso, en Guinée, au Mali «  c’étaient prévisible », ajoute le vice président. Selon lui, ce sont les dirigeants au pouvoir qui ont « emmener l’armée sur la scène politique par Le fait de la violation des textes ». 

Tout en prenant l’exemple sur Le Niger avec le cas Mohamadou Issoufou qui a cédé le pouvoir après ces mandats constitutionnels, Malam Chaibou Boucary a rappelé que « si vous avez fait un mandat, deux mandats mais allez-y. Les cimetières sont remplis d’hommes indispensables ».

Visiblement agacé par les modifications constitutionnelles par les chefs d’États africains pour se s’éterniser au pouvoir en violation des principes démocratiques, le vice président du parlement de la CEDEAO, du haut de la tribune du CNT invite à éviter «  les violations des textes que le peuple a voté ». 

Sans nommé, le parlementaire de la CEDEAO a invité les Etats en transition à organiser les élections « rapidement », car estime-t-il, pour ce faire, il faut des « honnêtes à ne pas chercher à s’éterniser au pouvoir » dit-il.  D’ajouter que «  même la CEDEAO ne peut rien faire contre quelqu’un qui est têtu, qui ne veut pas bouger ». 

Par ailleurs, Malam Chaibou Boucary s’est réjouit de la mise des institutions dans la lutte contre la corruption dans les États africains (Mali, Guinée, Burkina-Faso) qui favorisera le développement du continent mais faudrait-il que ces textes soient appliqués.

En outre, le vice-président du parlement de la CEDEAO a plaidé en faveur du respect du libre circulation des biens et des personnes dans l’espace CEDEAO.  Ce qui n’est pas toujours le cas entre les États membres de l’organisation sous-régionale.  « quand vous partez en Europe vous traversez la France pour aller en Belgique, en Hollande vous je sentez pas on dirait que vous êtes dans un même pays. Chez nous les textes sont là mais on les pietines », souligné Malam Chaibou Boucary.

« Peuple de Guinée, Mali, Burkina-Faso nous avons toujours besoin de vous au sein du parlement de la CEDEAO. Nous sommes 15 États. Vous êtes sur la bonne voie et on souhaite beaucoup de courage », conclut-il. 

N’Fam SIBY Pour Réveil-Africain.Com

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