Mahamadou Issoufou joue à quitte ou double

Mahamadou issoufou  ne désarme pas, malgré la difficulté à se faire entendre dans un pays qui ne le gobe pas, auprès de Nigériens ulcérés par ses manœuvres sournoises et ses intrigues insipides.

Il faut bien qu’il se rende utile au Général Aboudrahmane Tchiani qui lui garantit une impunité totale. 

Le PNDS est sa nouvelle cible. Dans la journée du jeudi 14 septembre 2023, il a essayé au cours d’une réunion expresse et suspecte organisée dans des conditions cavalières, d’obtenir le ralliement du parti de la majorité présidentielle à la junte. Cependant, il n’a pas eu gain de cause parce que ses partisans minoritaires se sont heurtés à la détermination des proches et soutiens du Président légitime du Niger, Mohamed Bazoum, au sein de l’appareil. L’aile républicaine, patriote et démocrate est restée ferme sur la ligne de principe et d’honneur défendue par la communauté internationale, surtout, conforme aux aspirations du peuple souverain du Niger : le retour à l’ordre constitutionnel et le rétablissement dans ses fonctions de Chef de l’Etat de Mohamed Bazoum qui a donné le meilleur exemple de résistance en refusant de céder au chantage de putschistes preneurs d’otages, en ne se laissant pas ébranler, le moins du monde, dans ses fortes convictions démocratiques.

Pour sauver la face, Mahamadou Issoufou, décidément, porté à jouer le mauvais rôle, s’est fendu d’un communiqué étrange, au nom du PNDS resté fidèle au Président, dont le contrôle lui échappe aussi, laissant croire qu’il y a une opposition du parti au pouvoir à l’opération militaire envisagée par la CEDEAO pour forcer des militaires sans foi ni loi à la sortie. L’ancien Chef de l’Etat, ramène sur la table l’option d’un règlement pacifique de la crise qu’il a provoquée alors que la négociation est dans l’impasse, la médiation piétine. Une fuite en avant pour gagner encore du temps au moment où les limites de la patience ont été atteintes.

Mahamadou Issoufou n’a plus un discours audible ni une parole crédible partie dans le problème ou plutôt, en personne, le problème, parce que tout est arrivé et perdure par lui. D’ailleurs, le Général Aboudrahmane Tchiani, confie que c’est son coup d’Etat. C’est ainsi qu’il dirige systématiquement tous ses visiteurs vers son Patron pour les explications à son acte démentiel. Pour Mahamadou Issoufou, le Président Bazoum aurait humilié son protégé. Par exemple, lorsque le village natal du chef des putschistes a été endeuillé par une attaque terroriste, il n’a pas reçu un message de sympathie, de compassion du Président du Niger comme si un message de condoléances personnel était adressé à chaque victime nigérienne après chaque agression des groupes armés, en lieu et place de la solidarité de toute la nation à tous à la fois , comme il est du reste de réglé et d’usage. 

Le Général Tchiani, sera-t-il un super-citoyen, au-dessus de la nation, supérieur à tous les Nigériens ? Un coup d’Etat devrait intervenir chaque fois qu’un citoyen n’est pas content ou se sentirait lésé ?

Ceux qui expliquent la tentative de coup d’état en cours au Niger par des convenances personnelles, des visées égocentriques d’une certaine absurdité, ont raison. Des individus liés par leur ambition commune d’avoir l’Etat du Niger à leurs pieds et à leur solde, les Nigériens à leur merci, ont décidé de s’emparer du pouvoir, de s’accaparer des richesses nationales. Pour cela, ils sont prêts à sacrifier des vies, à plonger le Niger dans la misère et le chaos. Cependant, ils savent qu’on ne les laissera pas faire. Voilà, pourquoi ils luttent avec l’énergie du désespoir pour leur survie, chaque jour , compromise et incertaine. 

La raison du peuple est la meilleure, personne n’a le pouvoir d’arrêter l’histoire et d’étouffer la voix de la démocratie et des démocrates.

Dr Mohamed Camara

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