L’indépendance vendue, la presse guinéenne se résigne

Certains journalistes guinéens semblent privilégier l’appât du gain plutôt que l’intellect. La presse guinéenne, en proie à l’agonie, ne montre aucun signe de réanimation, feignant de dormir et restant insensible aux restrictions et blocages des médias. 

Cette apathie découle de la vente de son indépendance, les journalistes ayant cloué leur langue pour des gains financiers, les empêchant ainsi de se rebeller contre ceux qui cherchent à nous anéantir. 

Certains de ces journalistes ont cédé la presse à vil prix aux autorités actuelles, le CNRD ayant versé des sommes considérables à certains médias pour redorer son image, assorti d’un accord de nomination des journalistes. Cette compromission explique les attaques violentes de certains journalistes contre les manifestants, ainsi que le piétinement du combat de Foniké Mangué. 

C’est dégoûtant et très déplorable de voir une presse s’en prendre aux opprimés tout en défendant les oppresseurs.

La presse guinéenne a sacrifié son indépendance, son respect, et sa dignité. Malgré les restrictions et les blocages médiatiques, elle peine à se réveiller pour défendre sa survie. 

Au lieu d’être le pilier de la démocratie et de la mémoire collective, elle est devenue un obstacle à la démocratie. Plutôt que d’être responsable, indépendante et investigative, elle se livre au chantage, ouvrant des enquêtes juste pour extorquer de l’argent aux personnes concernées. 

La plupart de ces enquêtes restent non résolues, tandis qu’ils rencontrent leurs sujets dans des restaurants, recevant un paiement en échange de leur silence. 

Cette presse est divisée, la situation persiste, la population est privée du droit à l’information. Pourtant, parmi nous, ceux qui ont accepté de l’argent du CNRD empêchent les autres de mener le combat.

La presse guinéenne semble avoir abandonné la lutte, baissant la garde face au CNRD. Aucune action ne se profile à l’horizon pour mettre un terme à cette situation, et aucune réunion n’est organisée pour revendiquer leurs droits, contribuant ainsi à une perte d’indépendance préoccupante.

Pour instaurer une véritable démocratie en Guinée, il faut d’abord assainir cette presse désorientée, lui redonner responsabilité et indépendance pour qu’elle puisse jouer son rôle de chien de garde.

Réveiller vous les valeureux journalistes pour mener un combat pour notre re-indépendance 

Abdoul Latif Diallo, Journaliste d’investigation Très très indépendant

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