Les défis de la santé à Koundara : Entretien avec le Dr Abdoulaye Diallo au Réveil-Africain. Com 

Le Dr Abdoulaye Diallo, médecin généraliste et chef de service à l’hôpital préfectoral de Koundara, partage ses observations sur les maladies saisonnières, les conseils préventifs et les défis rencontrés dans la région, ainsi que les efforts déployés pour améliorer les conditions de travail. Il l’a dit lors d’un entretien qu’il a accordé à votre site d’information Réveil-Africain. Com à travers sa rédaction

Prenant la parole, le Dr Abdoulaye Diallo, chef de service de la médecine générale à l’hôpital préfectoral de Koundara, est revenu longuement sur les statistiques des maladies les plus fréquentes pendant la période de chaleur avant d’indiquer les facteurs de risque  :“Dans nos statistiques, les maladies respiratoires sont les plus fréquentes pendant cette période. Cela inclut les infections respiratoires et les maladies obstructives, telles que les bronchites. Ce sont ces affections qui sont les plus répandues actuellement. Bien qu’il n’y ait pas eu d’étude établissant précisément le lien entre ces maladies et cette période, certains facteurs sont à souligner. La grande chaleur, la sécheresse, les vents forts et la poussière provenant des routes contribuent à ces maladies respiratoires. De plus, certains facteurs liés au pollen des arbres peuvent également aggraver ces affections. Ce sont ces maladies que nous rencontrons le plus souvent, en dehors des maladies chroniques qui peuvent survenir à tout moment », a souligné le Dr Abdoulaye Diallo.

Poursuivant, le Dr Abdoulaye Diallo a prodigué d’utiles conseils dans le cadre de la prévention des maladies : « Les conseils que je peux donner pour prévenir ces maladies incluent entre autres : se procurer des masques lors des déplacements, éviter autant que possible le contact avec le pollen et boire beaucoup d’eau. Boire beaucoup d’eau est particulièrement important pour prévenir la déshydratation, surtout en cas de maladies infectieuses et de fièvre, car cela peut réduire le risque d’hydratation extrême », a-t-il conseillé.

Il a par ailleurs mis en accent particulier sur les conduites à tenir pendant la période de pénitence, en indiquant le manque d’électricité dans la zone de Koundara : « C’est la période de pénitence. Nous sommes en plein carême chrétien et  le ramadan pour les musulmans. Pendant le jeûne, il est essentiel de boire suffisamment d’eau pour minimiser les risques de déshydratation, comme je l’ai mentionné précédemment. Il est également recommandé de consommer des aliments légers, en particulier pour les personnes souffrant de problèmes gastriques. Pour ceux ayant des antécédents de gastrite, je recommande de consulter avant le jeûne pour obtenir des médicaments à prendre pendant cette période, afin de prévenir les complications. Après le jeûne, il est important de ne pas trop manger ni boire en grande quantité d’eau pour éviter les problèmes gastriques. Pour les diabétiques, il est conseillé de prendre leurs médicaments habituels pendant le jeûne pour éviter les hypoglycémies. Nous sommes dans une zone où l’électricité est souvent indisponible, ce qui affecte nos conditions de travail dans les bureaux. Certaines personnes viennent pour des consultations avant le jeûne, tandis que d’autres ne viennent pas. Après le début du jeûne, environ quinze à vingt jours plus tard, nous observons une fatigue générale, une déshydratation et des douleurs épigastriques, qui réveillent souvent les problèmes gastriques. Nous recevons alors beaucoup de patients pour ces problèmes », a déclaré notre interlocuteur.

En outre, le Dr Abdoulaye Diallo a également parlé de la délivrance des certificats aux candidats de pèlerinage par le service de l’hôpital préfectoral de Koundara : « Chaque année, l’hôpital préfectoral reçoit des candidats au pèlerinage pour des consultations. Les critères de délivrance des certificats sont devenus plus stricts. Les certificats ne peuvent plus être délivrés par n’importe qui. Chaque hôpital préfectoral désigne un point focal pour recevoir les candidats et une procédure standardisée est suivie. Les consultations se déroulent bien et les critères sont clairement définis sur la fiche de résultats. Le certificat est délivré avec une seule signature, celle du médecin désigné pour la consultation.

Pour faciliter notre travail dans cette région, je pense qu’il est crucial d’améliorer les conditions de travail, notamment en fournissant une alimentation électrique plus stable. La chaleur intense est également un problème, surtout dans des espaces confinés pendant les mois de mars et avril. L’autorité en charge de l’hôpital reconnaît ces défis et des efforts sont faits pour améliorer les conditions de travail et la qualité des soins. Notre laboratoire, par exemple, est mieux équipé qu’auparavant », a fait savoir le Dr Abdoulaye Diallo.

Daouda Sogolon Bangoura pour Réveil-Africain.Com

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