Depuis l’attaque de l’Israel par le Hamas le 7 Octobre 2023, et la riposte de l’Israel sur le Hamas, la situation se dégrade du jour au jour.
À Gaza on enregistre déjà 2329 personnes tuées d’après un dernier bilan diffusé le 15 octobre 2023 par le Ministère Palestinien de la santé du Hamas.
D’après un correspondant d’ RFI à Jerusalem, Michel Paul. Ce dimanche 15 octobre, l’armée israélienne continue d’inciter les habitants du nord de la bande de Gaza à partir vers la partie sud de l’enclave. À travers les médias sociaux et sous forme de tracts lancés sur la bande de Gaza, les Israliens proclament » C’est le moment de partir ». Le ministre Israel Banyamin Netanyahu, annonce que « ce n’est que le début » Les préparatifs pour une opération terrestre se poursuivent.
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Souligne les médias en Israël : il s’agira d’une incursion au sol massive comprenant des dizaines de milliers de soldats, encore retenue ce dimanche pour des raisons « humanitaires ». Les bombardements se sont cependant poursuivis tout au long de la nuit du 14 au 15 octobre après des salves de roquettes particulièrement nourries qui ont atteint les localités israéliennes du sud mais également la région de Tel-Aviv.
Israël indique avoir éliminé un autre commandant de la force « Nukhba » du Hamas ce dimanche matin, il s’agit de Billal al Kedra qui, selon l’armée et le Shin Bet (la sécurité intérieure), avait dirigé l’attaque du kibboutz Nirim située sur la frontière sud de la bande de Gaza. De l’autre côté, les familles des otages retenus à Gaza désaprouvent toute opération militaire au risque de leur péril manifestent face au ministère de la Défense à Tel-Aviv afin d’être entendu
Mais dans le nord d’Israël, la situation reste toujours très tendue. Le Hamas revendique, deux infiltrations à partir du Liban, annonçant la mort de trois de ses combattants. Un groupe de combattants des brigades Al-Qassam, branche armée du Hamas, est « parvenu à faire sauter la clôture frontalière (…), pénétrer en Palestine occupée », et a eu un affrontement avec « l’ennemi », a dit le mouvement palestinien dans un communiqué repris par l’AFP.
Après une série d’incidents ces dernières 48 heures impliquant le Hezbollah, la peur d’une nouvelle confrontation envahi l’Etat hébreu. Il y a un tir à partir du territoire syrien de deux roquettes la nuit dernière, Plutôt dans la journée il y avait eu des attaques en profondeur sur le territoire syrien attribuées à Israël. Notamment sur les aéroports de Damas et d’Alep. Un responsable israélien a indiqué que l’Iran tentait de déployer des armes en Syrie ou à travers ce pays. Et puis à signaler encore que les États-Unis ont annoncé qu’ils envoyaient un second porte-avion, le USS Dwight D. Eisenhower, après le déploiement de l’USS Gerald Ford.
À une semaine de violences et de blocus total de la bande de Gaza, les hopitaux sont au bord de l’implosion par les victimes des attaques . Selon l’OMS, plus de quarante hôpitaux et centres de santé ont été détruits dans des bombardements dans la bande de Gaza ; le déplacement des patients demeure impossible. Les explications de Tarik Jasarevic, porte-parole de l’OMS, répond à Jelena Tomic : « Les deux hôpitaux qui fonctionnent, l’hôpital Shifa et l’hôpital Indonesian, combinaient une capacité de 760 lits, tous occupés, avec beaucoup de patients qui sont dans les couloirs, des patients qui sont les rues adjacentes et donc demander à un personnel médical d’essayer de déplacer ces gens-là, pour beaucoup de ces patients, ça serait vraiment la peine capitale. Il y a des gens qui ne peuvent pas être déplacés, il y a des nouveau-nés dans les incubateurs, il y a des gens qui sont reliés à des appareils de fonction vitale. »
« Alors effectivement, poursuit Tarik Jasarevic, demander ça à un personnel médical, c’est quelque chose qui ne devrait pas se faire. Donc c’est pour ça que nous, nous demandons que cet ordre soit révoqué même dans le sud de Gaza, ils travaillent au-delà de leur capacité, il y a le problème du matériel sanitaire qui disparaît assez vite, et puis aussi, il y a le problème du pétrole, pour faire marcher les générateurs. Il ne reste que quelques jours pour que ces réserves soient aussi épuisées. »
Mort de douze journalistes d’après RFI
Parmi les milliers de victimes du conflit qui oppose Israël au Hamas, il y a les journalistes qui couvrent cette guerre. Depuis le début des affrontements, au moins douze d’entre eux ont été tués, deux ont disparu. Vendredi, Issam Abdallah un caméraman de l’agence Reuters est mort dans une attaque près de la frontière sud du Liban où il documentait les tensions entre le Hezbollah et l’armée israélienne.
Fadi Shana est photographe, un confrère de Issam Abdallah, travaille aussi pour l’agence Reuters, mais à Gaza, au milieu du chaos d’une riposte militaire israélienne qui va se transformer en offensive terrestre. Il est interrogé par Wassim Abou Zeid de la radio Monte Carlo Doualiya (MCD) à Gaza : « Nous les journalistes, nous sommes devenus une cible de la machine de guerre israélienne alors que nous documentons ses crimes. Plusieurs de nos confrères sont morts en faisant leur travail. Et des dizaines de maisons abritant des journalistes ont été détruites. Tout cela n’arrive pas par hasard. Il s’agit d’une décision délibérée, de viser ceux qui montrent la vérité, les crimes de l’occupant. D’autant plus que nous les journalistes de Gaza nous sommes sur tous les fronts : médias locaux, arabes, voire internationaux, en langue anglaise. »
Le vidéaste Issam Abdallah et ses collègues à la frontière entre Israël et le Liban portaient clairement l’insigne « presse » sur leur gilet pare-balles mais l’agence Reuters n’a pas pu établir que les tirs mortels provenaient bien du côté israélien. Interrogé, un porte-parole de l’armée israélienne a indiqué que des vérifications étaient en cours. Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) rappelle les belligérants à leurs obligations : préserver tous les civils, journalistes compris.
Quel sort réservé aux reste des habitants du Gaza dans les heures qui suivent ?
DIALLO MAMADOU LAMINE POUR RÉVEIL-AFRICAIN.COM