Lamine Zeine empêché d’assister à l’Assemblée générale de l’ONU

L’ONU, un navire en perdition

La décision honteuse de l’Organisation des Nations Unies (ONU) de barrer la route à Lamine Zeine, Premier ministre de la transition du Niger, pour participer à l’Assemblée générale est rien moins qu’une farce tragique, un déni flagrant des idéaux qu’elle prétend défendre. Dirigée par un secrétaire général, Antonio Guterres, qui semble avoir oublié les fondamentaux de la diplomatie et de la justice, l’ONU s’enfonce désormais dans un abysse d’hypocrisie et d’arrogance.

Sous le masque trompeur de la moralité, l’ONU, cette institution jadis respectée, exhibe une face hideuse, celle de la tyrannie diplomatique. Quelle audace de prétendre promouvoir le dialogue et la paix mondiale quand, de manière dictatoriale et capricieuse, elle bannit une voix qui aspire à être entendue ? C’est du pur despotisme déguisé en diplomatie.

Guterres, par sa manœuvre d’exclusion, se dresse non seulement comme un juge suprême, mais pire, comme un despote qui foule aux pieds les idéaux de démocratie et d’équité que l’ONU prétendait incarner. Il s’érige en bourreau de la liberté d’expression, cautionnant ainsi un ostracisme qui est non seulement abominable, mais foncièrement dangereux.

L’absurdité atteint son paroxysme quand l’ONU, dans un élan schizophrénique, reconnaît sans retenue le président déchu Mohamed Bazoum, tout en se voilant la face face aux réalités actuelles du Niger, envenimant ainsi une situation déjà très tendue. Cette attitude belliciste ne fait que miner davantage la crédibilité déjà érodée de cette institution, la transformant en un théâtre de complots et de favoritismes plutôt qu’en une arène de résolution pacifique des conflits. Plutôt que d’être un phare d’espoir et de stabilité, l’organisation se révèle être un agent provocateur, exacerbant inutilement les tensions.

Cette décision de l’ONU, loin d’être un pas vers la réconciliation nationale, est une gifle au visage du Niger et, plus largement, de la justice internationale. En se comportant de la sorte, l’ONU se décrédibilise à un point de non-retour, ressemblant davantage à une cour de potentats qu’à une institution mondiale respectée.

Une question se pose alors : comment une organisation aussi monumentale peut-elle s’égarer à ce point ? Où sont passées les nobles aspirations de paix, de dialogue et d’équité ? L’ONU, sous la houlette de Guterres, est devenu un navire en perdition, qui semble avoir perdu son âme, troqué sa boussole morale pour une carte truquée de la realpolitik. Il est urgent que l’ONU retrouve son âme, sa direction, au risque de devenir irrémédiablement un symbole d’oppression et d’injustice.

SOURCE: Soumana Idrissa Maïga (Quotidien L’Enquêteur)

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