Kindia : Des journalistes et acteurs de la société civile à l’école de la formation pour la lutte contre la désinformation à Foulaya 

L’atelier de renforcement des capacités des journalistes, blogueurs et acteurs de médias sur les informations impartiales et la lutte contre la désinformation a pris fin hier mercredi, 14 février 2024 dans un réceptif hôtelier de la Préfecture de Kindia. Cette session de formation qui a duré 2 jours a permis aux participants venus des différentes préfectures de la région d’être outillés sur les aspects de l’éthique et de la déontologie, la vérification des faits lutter contre la désinformation et les propos de heine a appris Réveil-Africain. Com à travers le correspondant régional de Kindia. 

Une trentaine des participants des journalistes et des acteurs de la société civile vient de suivre un atelier de renforcement des capacités sur la thématique de la lutte contre la désinformation en République de Guinée dans le processus démocratique comme explique 

Mamadou Alpha  Diallo, consultant de NDI et facilitateur   « c’est  une activité qui s’inscrit dans le cadre du projet CEPT qui est mis en œuvre par le NDI. En gros l’objectif était d’outiller ces hommes des médias mais aussi ces acteurs de la société civile sur les aspects liés à l’éthique et la déontologie du métier du journaliste d’une part mais également à les fournir des outils pour faire la vérification des faits. Et donc plus efficacement lutter contre la désinformation et des propos des haineux. Plusieurs thèmes ont été abordés. Il y a eu d’abord des thématiques liées au rôle du métier des journalistes dans une société démocratique. Ensuite il y a eu un ensemble d’éléments qui sont relatifs à l’éthique et à la déontologie notamment des chartes au niveau international, comme la charte Dominique à la loi relative à la liberté de la presse en Guinée mais aussi au code de bonne conduite que les journalistes aussi ont accepté librement. Après il y a eu la connaissance ou plus ou moins des explications sur les concepts qui composent le désordre informationnel. On a parlé des désinformations, des mésinformations, des malinformations, des propagandes… Et à la fin on a consacré la journée d’aujourd’hui à l’utilisation d’outils qui ont pour objectif de vérifier des faits. Nous nous sommes basés principalement sur la recherche inversée d’images. Ensuite nous avons utilisé des  outils de détection de Deepfack et nous avons terminé par des outils d’archivage. Tout cela ayant pour objectif d’introduire en tout cas d’initier tous les participants à l’activité au genre du Fac checking (vérification de l’information)», a expliqué  le consultant et facilitateur du NDI. Poursuivant le facilitateur souligne toutes les régions du pays sont concernées par cette formation et La région administrative de Kindia constitue la première étape avec de Boké puis les autres régions du pays. 

La participante Aminata Massip Camara, Animatrice à la radio rurale de Dubreka a remercié les organisateurs tout en soulignant  les points forts de cette formation « je remercie d’abord le NDI pour avoir initié cette formation par ce que cela nous a beaucoup aidé en tant que  journalistes. Les thèmes développés sont réellement vrais parce que beaucoup de gens se réclament journaliste mais ne savent chercher l’information. Chaque fois que il y a aussi des journalistes qui donnent des malinformations à la population. Ce sont eux qui font qu’il y a la réticence des citoyens dans nos communautés. Donc avoir participé à une telle formation ça me droit au cœur car je sais maintenant comme je dois faire, chercher mes informations et comment les vérifier. Ce qui m’a marqué beaucoup dans la formation là c’est le Fack cheking qui signifie la vérification de l’authenticité de l’information. Avant je ne connaissais pas cela. J’ai vue aujourd’hui des sites que je ne jamais consulté dans ma vie. Et à partir d’aujourd’hui je sais comment vérifier les informations comment les authentifier. Je suis vraiment contente », s’est réjoui Madame Aminata Macib Camara. 

Pour sa part Jean Paul Lamah, acteur de la société civile et membre du CROSC de Kindia a apprécié regroupant  les entités et les corporations «cette initiative de renforcement des capacités des journalistes et acteurs de la société civile est salutaire puisqu’elle vient aider ces différentes entités, ces corporations à mieux cerner la notion des désinformations. Au regard de tout ce que le facilitateur a fait, expliqué; nous  avons compris le rôle des journalistes dans la société, dans la démocratie. Nous avons également compris la notion de désinformation, de malinformation et de mésinformation. Toutes ces notions y compris la notion de propagande, la campagne de désinformation. Donc toutes ces notions développées ici permettent de mieux s’outiller par rapport aux différents défis qui sont à relever dans notre pays. Il y a eu plusieurs recommandations dans le cadre de la mise en place d’un observatoire, d’un comité d’auto régulation des journalistes. Il y a également des recommandations dans le cadre de la sensibilisation. Ensuite l’intensification de la communication quant à conjuguer les efforts dans le cadre de la lutte contre la désinformation qui reste commun à tout le monde », a déclaré Jean Paul Lamah, membre du CROSC à Kindia. 

 DEPUIS KINDIA, DAOUDA SOGOLON BANGOURA POUR RÉVEIL-AFRICAIN.COM