Malgré l’interdiction de l’exportation du poisson par le Ministère de la pêche en dehors de la Guinée, le marché Connait une pénurie de poisson frais. Et le panier ménagère est très affecté compte tenu du prix et de la qualité des poissons disponibles. Les raisons de ce manque seraient causées par l’activité minière qui impacte lourdement ce secteur.
Interrogé par nos confrères « GUINÉENEWS.ORG », Mr FODÉ IDRISSA KALLO, Secrétaire chargé des affaires extérieures, communication et information de la Fédération nationale des pêcheurs artisans de Guinée, livre ses analyses « Quand on parle de reproduction, c’est avant tout, les zones de reproduction. Et cette zone, c’est la forêt de la mangrove et celle-ci est agressée aujourd’hui par l’activité humaine. On a construit tellement de ports miniers, que l’Etat même n’arrive pas à contrôler. Vers le nord, il y a plus d’une dizaine de port miniers. C’est très grave parce que le mouvement de ces navires miniers joue sur les poissons. Cela amène ces poissons à s’éloigner parce que leur habitat naturel est menacé. En plus, ces miniers après des nettoyages déversent des produits chimiques dans l’eau, et cela tue les poissons.”
Poursuivant ses analyses, il livre un autre détail : “ il faut s’attendre à l’augmentation du prix parce que si la demande est supérieure à l’offre, il faut s’attendre à une flambée qui va forcément jouer sur le panier de la ménagère. Au pire, à une précarité plus sévère. Il ne faudrait pas qu’on n’oublie que l’activité humaine qu’on est en train de jouer sur l’environnement de la pêche a des répercussions. On ne peut pas jouer sur la nature et s’attendre à du poisson dans nos assiettes. Donc, il faudrait que chacun de nous puisse contribuer afin de gérer de manière durable nos sources halieutiques”.
le poisson pourrait être l’une des resources principales des Guinéens en nutrition, mais aujourd’hui sa rareté se fait sentir du jour en jour et la population consomme plutôt du poulet importé que le poisson qui était accessible dans les années antérieures qu’aujourd’hui.
La solution adéquate serait alors de limiter le nombre des ports miniers qui ne font pas profiter aux guinéens au niveau de l’exploitation et la gestion. Créer des formations techniques en gestion des ressources naturelles pour préserver notre biodiversité.
KEITA MARIAMA YOUSSOUF POUR REVEIL-AFRICAIN.COM