GUINÉE/GÉRER LA CRISE DE L’ÉLECTRICITÉ : QUAND UN SPÉCIALISTE APPORTE SON EXPERTISE

Avec un taux d’électrification de 47% (BANQUE MONDIALE), la Guinée a longtemps été dépendante de l’hydroélectricité pour sa production d’électricité. Cependant, les sécheresses et le manque d’investissements dans les infrastructures ont entraîné une baisse de la production ces dernières années. Sans doute avec une énergie durable, abordable et fiable, la Guinée sera en mesure de réaliser ses aspirations de développement et surtout réaliser la transformation économique nécessaire pour sortir des guinéens dans la pauvreté profonde.

L’ancien ministre de la Coopération internationale et de l’Intégration africaine Amadou Thierno DIALLO,  a déclaré ce jeudi 4 avril 2024, lors d’une conférence de presse, que les problèmes électriques de la Guinée sont liés à un déficit d’investissement de 30 ans. Affirmant : « De Garafiri à kaléta, il n’y a eu aucun investissement dans le secteur énergétique guinéen depuis 30 ans. Nous ne pouvons pas rattraper 30 ans de retard par une action urgente. pour remplacer le transformateur, il faut faire ceci et cela… Non, ce n’est pas possible. Retarder un investissement de 30 ans nécessiterait un programme d’investissement important si l’on voulait rattraper son retard. . Alors, c’est ce que nous vivons aujourd’hui ».

L’ancien directeur du département des infrastructures économique et sociale de la Banque Islamique de Développement (BID) à DJEDDAH en ARABIE, dénonce quelques causes profondes parmi elles figurent :

1-Manque d’infrastructures : Le réseau électrique guinéen est vétuste et insuffisant pour répondre à la demande croissante.

2-Dépendance de l’État : le coût de production est supérieur au prix de vente, ce qui la rend vulnérable aux fluctuations de prix et aux pannes d’approvisionnement.

3-Faible production nationale : La production d’électricité nationale est limitée, en grande partie due à une exploitation hydraulique sous-développée et à une utilisation insuffisante des sources d’énergie renouvelables.

4-Mauvaise gouvernance et corruption : Le secteur de l’électricité en Guinée est marqué par une mauvaise gestion et une corruption endémique, ce qui entrave les investissements et l’efficacité (le consommateur ne paye pas ce qu’il a consommé).

Poursuivant, le conférencier souligne l’intérêt de privatiser la société publique « EDG », c’est-à-dire pour lui l’ouverture à la concurrence est la solution idéale pour résoudre la crise électrique en Guinée. Il faut se rappeler avant l’arrivée en Guinée des sociétés téléphoniques tels que : MTN et Orange Guinée, la sotelegui avait le monopole et presque 90% de la population ne disposait pas un téléphone portable. Aujourd’hui plus de 96% de Guinéens disposent un téléphone mobile.  

Cependant, pour améliorer la crise de l’électricité en Guinée des solutions existent et sont entre autres :

1-Investir dans les infrastructures hydroélectriques : La Guinée possède un potentiel hydroélectrique important qui peut être exploité pour générer de l’électricité propre et abordable (AMADOU THIERNO DIALLO).

2-Développer les sources d’énergie renouvelables : Le solaire, l’éolien et la biomasse peuvent jouer un rôle important dans la diversification du mix énergétique guinéen et la réduction de la dépendance aux combustibles fossiles (BANQUE MONDIALE).

3-Promouvoir l’efficacité énergétique : Des mesures incitatives pour encourager l’utilisation rationnelle de l’énergie peuvent contribuer à réduire la demande et à soulager la pression sur le réseau électrique (AMADOU THIERNO DIALLO).

4-Renforcer la transparence et la responsabilité : Lutter contre la corruption et mettre en place une gestion transparente et efficace du secteur de l’électricité (AMADOU THIERNO DIALLO).

5-Attirer les investissements privés : Créer un environnement favorable aux investisseurs privés pour financer le développement des infrastructures électriques (AMADOU THIERNO DIALLO).

6-Subventionner l’accès à l’électricité pour les populations vulnérables : Assurer un accès équitable à l’électricité pour tous, en particulier pour les populations à faibles revenus (AMADOU THIERNO DIALLO).

7-Renforcer la collaboration avec les pays voisins : Développer des projets d’interconnexion électrique pour mutualiser les ressources et garantir un approvisionnement stable en électricité (BANQUE MONDIALE).

8-Participer aux initiatives régionales :  S’engager dans des initiatives régionales de développement des énergies renouvelables pour partager les connaissances et les technologies (AMADOU THIERNO DIALLO).

9-Sensibiliser la population aux enjeux de la crise énergétique : Informer et sensibiliser les citoyens sur l’importance de la conservation de l’énergie et de l’adoption de pratiques durables (BANQUE MONDIALE).

10-Encourager la participation citoyenne : Impliquer les citoyens dans la recherche de solutions et la prise de décision concernant le secteur de l’électricité (AMADOU THIERNO DIALLO).

Enfin, gérer la crise de l’électricité en Guinée nécessite une approche multidimensionnelle et concertée. En investissant dans les infrastructures, en améliorant la gouvernance, en s’appuyant sur la coopération régionale et en mobilisant la société civile, la Guinée peut sortir de la crise et garantir un accès durable à l’électricité pour tous ses citoyens.

SOURCE : IBRAHIMA SORY DIALLO AVEC L’ÉQUIPE DE RÉVEIL-AFRICAIN.COM

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